7 février 2015
23 janvier 2015
22 janvier 2015
« J’y étais. Nous étions Charlie »
Dimanche 11 janvier 2015, j’y étais. J’ai marché aux côtés de milliers d’autres dans les rues de Paris pour dire « non ». Non à la barbarie. Nous avons pleuré et nous avons ri ; souvent nous nous sommes tus. Nous étions Charlie. Malgré la tuerie et la prise d’otages, malgré la menace faite à notre idéal républicain, nous n’avions pas peur. Nous avons relevé la tête pour regarder en face ceux qui nous haïssent et leur dire que nous ne les craignons pas et que nous sommes un peuple fier de sa liberté.
Dimanche 11 janvier 2015, j’étais Charlie. Mais je n’étais ni juif ni policier, pas plus que je n’étaischrétien, musulman ou athée, ouvrier, fonctionnaire ou chômeur. J’étais simplement un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui. J’étais un être humain dont le visage n’avait d’autre sens que la tristesse qu’il portait. Demain, quand l’émotion s’évaporera, on verra les intellectuels nous expliquer les causes et les hommes politiques nous proposer les solutions. On verra les journalistes entretenir nos souvenirs et les artistes les sublimer. Mais l’on ne verra pas les millions d’hommes et de femmes, ébranlés au plus profond d’eux-mêmes, qui voudront comprendre et agir.
Demain, si la Marche devient politique, religieuse, idéologique, alors nous aurons perdu. Ceux quisont morts l’auront été pour rien. Ce qui fut la lutte de quelques uns doit devenir le combat de tous.Que chacun, chaque jour, se dise « je suis Charlie » et se demande « comment puis-je continuer à l’être ? ». Faisons en sorte que le débat et l’action restent entre nos mains.
A ceux qui proposeront toujours plus de répression, je répondrai que c’est de cette répression que sont nés les assassins, que les prisons ont été l’école de leur radicalisation et que notre mépris a été la justification de leur haine. Je dirai qu’on ne défend pas les Droits de l’Homme en les bafouant dans le pays qui les a inventés.
A ceux qui proposeront un repli identitaire et une fragmentation de notre société, je répondrai que la laïcité n’est pas la juxtaposition de communautés, mais la construction d’un vivre-ensemble où peu importent la race, la religion ou la croyance. La laïcité, c’est l’universel au coeur de notre République.
Demain, nous aurons le devoir de nous interroger et d’agir. Nous sommes tous responsables de ce qui s’est passé. La réponse ne viendra ni de la répression, ni de l’interdiction, ni du repli : elle viendra de chacun d’entre nous, et de là seul. Nul homme providentiel, nulle explication simple, nul deus ex machina ne nous sauveront de nous-mêmes.
Demain, il ne suffira plus de défendre nos valeurs, il faudra nous battre pour elles. Nous battre pour que la République incarne l’intérêt général. Nous battre pour que la liberté d’expression soit au coeur de la démocratie. Nous battre pour que la laïcité soit le terreau de la liberté.
Nous battre enfin pour que la Marche continue, que la France entre dans le nouveau siècle avec legénie dont l’Histoire l’a dotée, qu’elle regarde l’avenir avec ce regard plein de détermination, defierté et d’audace qui est celui de Marianne, et qui fut celui des Marcheurs du 11 janvier.
Franck Lirzin
13 janvier 2015
Liberté, Egalité, Fraternité
Il y a eu, mercredi 7 janvier, l’attentat contre Charlie Hebdo et l’assassinat de 12 personnes : Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Jean Cabut, dit Cabu, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier, dit Charb, Philippe Honoré, dit Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Bernard Verlhac, dit Tignous, Georges Wolinski.
Il y a eu, jeudi 8 janvier, l’assassinat d’une jeune policière à Montrouge : Clarissa Jean-Philippe.
Puis, vendredi 9 janvier, l’hydre antisémite s’est abattue à Saint-Mandé, chez nous, par l’attaque de l’Hyper Cacher, que nous connaissons tous, et 4 personnes ont été assassinées parce que juifs : Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada. Nous ne passerons plus jamais Porte de Vincennes sans penser à eux.
Ces trois journées ont causé un profond choc au sein de la population. Toutes les émotions se sont entremêlées : horreur, sidération, révolte…
Les cérémonies d’hommage, à Saint-Mandé, les défilés de samedi et de dimanche, ont porté la voix digne et résolue des 3,7 millions de manifestants qui ont marché en hommage aux victimes, pour saluer leur courage, pour dire NON aux assassins, NON à ceux qui veulent bâillonner la liberté d’expression, NON à ceux qui prennent une population pour cible sous prétexte de sa religion, NON à ceux qui piétinent les valeurs de la République et haïssent notre démocratie, NON à ceux qui cherchent à semer la terreur et à nous diviser.
Après ces moments d’union nationale, les jours d’après seront fondamentaux.
Il appartient aux citoyens, nous tous, de préserver l’esprit qui a soufflé sur les manifestations des 10 et 11 janvier, d’entretenir comme notre bien le plus précieux la cohésion et la solidarité qui nous ont rassemblés. Dans notre ville, le traumatisme est profond et il est de notre devoir de nous engager chacun au quotidien.
Il appartient à nos gouvernants et à nos élus de mener fermement la lutte contre l’antisémitisme et le racisme et d’assurer la sécurité, en particulier de nos concitoyens les plus menacés.
Il est de notre responsabilité collective de porter sans faiblir, partout, les valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité, car tout est dit dans les trois mots de la devise de la République française.
Isabelle Neuschwander
8 janvier 2015
7 janvier 2015, place de la République : hommage
Place de la République, hier soir : hommage aux victimes de l’attentat barbare contre Charlie Hebdo : le silence, la sidération, la solidarité, le refus de la peur, le combat pour la liberté d’expression et de penser.
4 janvier 2015
Information : « La famille et la gauche », débat 8 janvier, Vincennes
Le 8 janvier à 20h30 , une réunion publique est organisée sur le thème « La famille et la gauche » avec l’intervention de Jean-Marie Bonnemayre, président du conseil national des associations familiales laïques.
16 décembre 2014
14 décembre 2014
Carte navigo à tarif unique. Nouveau numéro de St-Mandé socialiste : nous tenons le cap
Ce dimanche 14 décembre, par un froid vif, les militants étaient présents pour défendre leurs convictions . Merci à tous ceux qui se sont arrêtés pour discuter et nous encourager.
27 novembre 2014
Ateliers de la dépense publique : une parodie de démocratie participative
Notre maire vient de lancer une opération de communication sans précédent dénommée « Ateliers de la dépense publique », destinée à interroger les citoyens sur un plan d’économies municipal.
L’opération, cadencée à un rythme serré, se décompose de la façon suivante :
– Bulletin municipal de novembre : 3 pages consacrées au sujet dont la page de titre ;
– Questionnaire aux citoyens distribué dans toutes les boîtes aux lettres entre le 20 et le 23 novembre ;
– Lancement grand public de l’opération avec maître de cérémonie et cabinet de conseil, le 25 novembre;
– Restitution des ateliers, le 11 décembre, après deux séances intermédiaires, les 2 et 4 décembre .
Cette opération est très contestable sur le fond et sur la méthode.
– La notion de service public est uniquement présentée comme un objet de dépense et jamais comme un investissement d’avenir et de vivre ensemble.
– Le questionnaire est particulièrement biaisé avec des regroupements thématiques de nature et de niveaux différents. Il faudrait donc choisir entre des services aussi divers (dont certains régaliens) que l’état civil, l’entretien de la voirie, l’école, l’aide à la petite enfance ?
– Le choix des chiffres de coût de services, censés éclairer le citoyen, est fallacieux. Mettre en parallèle le coût du repas de la cantine scolaire, le prix d’une place en crèche, de l’heure de fonctionnement du centre sportif Roger Vergne, le prix moyen d’une heure de musique au conservatoire n’a aucun sens, sauf si l’objectif est de stigmatiser certains services.
– Les délais enfin de cette opération de « démocratie participative », soit trois semaines, sont trop courts pour une réflexion de cette ampleur.
A la réunion de lancement du 25 novembre ont été prononcées des expressions telles que substituer au service public des « services AU public » ou « faire des arbitrages entre le contribuable ET l’usager ». Ceci annonce un démantèlement de services publics, une privatisation rampante, qui pourrait concerner particulièrement les crèches. Ceci annonce un service public à la carte, au bénéfice de nos concitoyens les plus aisés, au détriment des plus modestes. Or, en tant que socialiste, je suis attachée aux valeurs de justice sociale et de solidarité, ciment de notre société.
Monsieur le maire, vous avez fait campagne sur un programme. Vous avez été élu avec une majorité. Il vous appartient de prendre vos responsabilités. C’est le principe de la démocratie représentative.
Aussi, je tiens à vous dire que :
– Je refuse de répondre dans le questionnaire à des questions visant à léser tout ou partie de la population.
– Je ne cautionne pas cette parodie de démocratie participative.
– Si vous organisez un référendum local à partir de scénarios d’économie clairs et non démagogiques, j’y participerai.
Isabelle Neuschwander